L'open data, initiative planétaire et nouveau moyen de transparence des administrations publiques, pourrait devenir un puissant outil d'ouverture, de démocratie et de développement économique. Le mouvement précurseur dans les villes, depuis 2010, a vu, cette année, l'arrivée de nouveaux entrants comme la Saône-et-Loire, le Loir-et-Cher, Toulouse et Nantes, sans oublier "data.gouv.fr", le portail français ouvert début décembre. Le blog de l'association nantaise Libertic, qui tient à jour une carte des initiatives, signale le lancement imminent d'autres projets à Brest, au conseil général de Loire-Atlantique et au conseil régional d'Ile-de-France. L'open data rend les données numériques publiques accessibles et réutilisables par tous. Elle consiste à publier des informations sur une plateforme ouverte sous la forme de données statistiques cartographiques, horaires, économiques financières, climatiques... Ces données ouvrent la voie à la création d'applications pratiques sur le web ou sur les terminaux mobiles et sont donc porteuses d'enjeux économiques. Elles sont aussi porteuses de transformation sociale. Le citoyen devient central. Pour lui apparaissent de nouvelles formes d'engagements vers ce qu'on appelle la coparticipation. Pour les collectivités, il y a plus de transparence, certaines d'entre elles allant jusqu'à publier leurs comptes, la liste de leurs fournisseurs. La révolution du mobile se prête bien à l'exercice et donne de nouvelles possibilités d'amélioration de la gestion de la ville. Les citoyens signalent plus facilement des dysfonctionnements sur la voie publique ou trouvent positive leur participation à des campagnes de relevés cartographiques. Pour symboliser cette évolution et ce passage à une nouvelle gouvernance plus orientée citoyen, les Américains parlent désormais d'un passage du "e-gov" au "we gov". En France, les mots n'ont pas tout à fait le même sens mais de grands changements sont aussi à l'oeuvre et pourraient s'appuyer fortement sur les nouveaux outils que représentent désormais les réseaux sociaux.
source : localtis.info